Blogue invités Conférence FPC 2022 : Réflexion sur la mobilisation de capitaux po ur un écosystème financier équitable axé sur la communauté PFC/FPC Oct 20, 2022 5 min read Nouvelles et perspectives Blogue invités Conférence FPC 2022 : Réflexion sur la mobilisation de capitaux po ur un écosystème financier équitable axé sur la communauté Tracey Robertson, Investissements en partenariat – Impact, Fondation Trillium de l’Ontario Victor Beausoleil, directeur général, Social Economy through Social Inclusion (SETSI) Les organismes et les entreprises qui cherchent à résoudre des problèmes sociaux, environnementaux et économiques structurels, actuels et de longue date, ont besoin de capitaux d’investissement, mais aussi d’un appui pour renforcer les capacités d’adaptation, de secours, de reconstruction et d’innovation. À la récente conférence de Fondations philanthropiques Canada (FPC), Trista Pewapisconias, de Cooperatives First , Tiffany Callender, de la Federation of African Canadian Economics (FACE) et amanuel melles, du Réseau pour l’avancement des communautés noires (NABC), ont eu un dialogue franc et direct, modéré par Michelle Baldwin, de Fondations communautaires du Canada (FCC), sur les possibilités et les difficultés liées au soutien d’un écosystème financier communautaire équitable et inclusif qui puisse répondre aux besoins en capitaux de l’ensemble des entrepreneurs sociaux et des organismes à vocation sociale du pays. Cette discussion a été organisée par Catalyst: Community Finance Collaborative. Cette nouvelle coalition nationale rassemble des intermédiaires financiers sociaux, des bailleurs de fonds, des entrepreneurs, des organismes à but non lucratif et des institutions financières qui travaillent ensemble pour renforcer l’écosystème financier équitable axé sur la communauté et mobiliser des capitaux destinés à des organismes à vocation sociale et à des entrepreneurs sociaux. Le groupe de discussion a été une brillante démonstration de collaboration associative et intergénérationnelle. Il a abordé de nombreuses questions et a parlé des informations exploitables, lesquelles sont très importantes à éclaircir pour bon nombre de secteurs. Voici un résumé des principaux thèmes et enjeux discutés. Voix de la communauté (définisseurs et décideurs) Les démarches axées sur la communauté pour accéder aux capitaux sont essentielles au succès. À l’heure actuelle, les modèles commerciaux locaux sont dérivés des modes de fonctionnement coloniaux et patriarcaux. Les sentiments dont a fait part Trista Pewapisconias étaient convaincants. Représentant Cooperative First, qui travaille avec des communautés autochtones pour mettre sur pied des entreprises coopératives, Trista a souligné que les modes de fonctionnement et d’établissement de relations des Autochtones favorisaient la créativité des membres en fonction de leurs croyances communautaires et de leurs impératifs culturels. De son côté, Tiffany Callender a parlé de la nécessaire mobilisation des leaders noirs dans l’organisation des capitaux pour investir dans les entrepreneurs locaux noirs et établir des intermédiaires de soutien des capacités dirigés par des Noirs. Sa devise : « Pour nous, par nous. » Rôle des intermédiaires Il est crucial que les investisseurs en capitaux et les intermédiaires comprennent très bien les parties prenantes des écosystèmes. Par ailleurs, il est essentiel d’établir des relations authentiques et réciproques qui permettent de faire progresser le concept de JAIDE (justice, accès, inclusion, diversité, équité) pour assurer la pérennité de l’écosystème d’économie sociale. Ces relations donnent aux parties prenantes l’acceptabilité sociale pour co-créer un écosystème financier équitable axé sur la communauté qui remet au centre la voix des personnes marginalisées, historiquement exclues. Amanuel melles a souligné que les finances communautaires étaient importantes, mais qu’elles n’étaient pas suffisantes. Il faut établir des liens entre tous les travaux qui sont menés au sein de l’écosystème financier axé sur la communauté et ne pas oublier que ce sont les intermédiaires florissants qui y contribuent. Confiance entre les parties prenantes La justice économique et la réconciliation constituent les principaux piliers d’un écosystème équitable. Pour décoloniser les espaces et améliorer les démarches de transformation systémique, il est indispensable que les grossistes et les intermédiaires consentent à céder le pouvoir, à transférer la richesse et à élaborer collectivement des cadres qui remettent le statu quo en question et ouvrent des chemins à de nouvelles parties prenantes. L’innovation est infinie et croît de façon exponentielle lorsque tout le monde a l’occasion de jouer un rôle, mais les discours et les paradigmes d’exclusion de longue date doivent changer pour créer l’abondance communautaire que nous désirons et méritons tous. Sans code (élimination des codes), accessible à tous Pour faire progresser les travaux de bon nombre de groupes, nous avons collectivement besoin de mettre en œuvre des activités de mobilisation et d’application des connaissances. Les obstacles actuels à l’amplification de l’écosystème et à l’engagement découlent du manque d’accès aux capitaux et aux informations. Les modèles traditionnels fonctionnent souvent comme bulles privées qui possèdent leurs propres codes peu connus. Résultat : il y a une profonde déconnexion avec les bons projets que les gens mènent à bien collectivement. Pour élargir l’accès, il faut éliminer le jargon technique souvent associé aux écosystèmes susmentionnés et saluer la diversité des perspectives et des expériences des nombreuses communautés qui participent à des modèles de finance communautaire et d’économie de partage depuis des temps immémoriaux. Le panel a été une brillante démonstration de la collaboration communautaire et intergénérationnelle. Comme le résume bien un proverbe yoruba : « Il est préférable d’aller loin ensemble que d’aller vite seul.» Partager cet article Facebook Twitter LinkedIn Email
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