Nous sommes tous des leaders en partage des connaissances

Nous sommes immensément fiers de notre conférence de 2022 à Montréal sur le plan de la programmation et de la représentation des conférenciers. Nous étions ravis d’organiser 28 ateliers sur deux jours, avec plus de 80 conférenciers. Nous avons ainsi réussi à attirer des conférenciers qui, dans une proportion d’environ 60 %, s’identifient comme des femmes et, dans une proportion d’environ 40 %, s’identifient comme des personnes noires, autochtones ou de couleur. Nous savons qu’il s’agit là d’une estimation ; nous n’avons pas recensé toutes les identités, et d’autres identités devraient être représentées.

Cette année, nous voulons être plus transparents et responsables dans la manière dont nous recherchons, sélectionnons et invitons les intervenants à cette conférence, et nous voulons adopter une approche fondée sur la justice, en veillant à ce que nous donnions de l’espace à la pleine représentation de nos membres et de notre communauté à travers le pays. Si une grande partie du travail qui se situe à la jonction de la justice et de la philanthropie concerne les flux de capitaux, la prise de décisions et la focalisation de notre impact, nous pensons que la justice peut également s’appliquer aux espaces où nous partageons nos connaissances et nos points de vue et où nous offrons un lieu de discussion.

Un réseau de pairs composé de personnes autochtones, noires et de couleur (PANDC) dans le domaine de la philanthropie nous a récemment encouragés à passer du « parti pris » à la « justice » dans notre façon de déterminer quoi et qui nous mettons en valeur dans la programmation. Nous décrivons ici notre approche et reconnaissons que nous y travaillons encore. Si vous avez des idées, des suggestions ou des exemples de la manière dont nous pouvons améliorer cette démarche, n’hésitez pas à m’écrire.

Accordez-vous la priorité à certains groupes de personnes dans votre processus de sélection ?

Oui. Nous voulons nous assurer que les groupes et les perspectives prioritaires en matière d’équité qui ont été moins entendus au sein de la philanthropie aient une chance d’être entendus lors de notre conférence. Dans notre appel et dans le formulaire de nomination, nous offrons la possibilité aux personnes qui le souhaitent de s’identifier. Si nécessaire, nous pourrons également relancer les conférenciers pour leur demander de préciser leur identité s’ils le veulent. Ainsi, nous pourrons mieux comprendre la diversité de la représentation dans la programmation de notre conférence et en rendre compte à notre réseau.

Est-ce que tous les conférenciers proposés participeront à la conférence ?

Non. La première étape est d’indiquer clairement dans notre appel que nous n’avons pas la capacité d’inviter tous les conférenciers proposés à prendre la parole lors de l’événement. Cependant, grâce au processus de nomination, nous visons à dresser un répertoire de conférenciers susceptibles de contribuer à une programmation future et à répondre aux demandes de nos membres et de notre réseau qui recherchent des conférenciers pour leurs propres initiatives.

Pourquoi un appel aux conférenciers et non un appel pour des ateliers ?

Nous faisons les choses un peu différemment, et cela paraît risqué. Au cours des derniers mois, nous avons beaucoup fait pour inciter notre communauté à participer à l’élaboration des volets et des ateliers de la conférence, notamment dans le cadre de réunions régionales, de groupes d’affinité, d’enquêtes et de la constitution d’un comité consultatif des membres. Nous pensons également que les appels à propositions exigent beaucoup de travail de la part des candidats et que nous ne pouvons pas rémunérer de manière adéquate les personnes qui préparent des ateliers.

Nous voulons tester la façon dont nous pouvons moins solliciter nos contacts directement et donner à notre réseau le pouvoir de désigner les personnes qui ont les compétences nécessaires pour contribuer à notre programmation. Dans notre appel, nous laissons à notre réseau la possibilité de suggérer des ateliers additionnels, et nous pensons que ce répertoire de conférenciers et d’ateliers servira également à une programmation future au-delà de la conférence.

Comment les conférenciers sont-ils rémunérés pour leur participation ?

Examinons la question de plus près. Cette année, nous avons créé un cadre pour répondre à cette préoccupation. Cela nous a amenés à fixer les attentes dès le départ et à mieux comprendre les exigences budgétaires pour faire les frais de l’événement. D’ailleurs, FPC recherche activement des partenariats financiers à cette fin.

L’un des principes directeurs de ce modèle consiste à offrir à chaque personne ou organisation la possibilité de choisir elle-même la forme de rétribution qui correspond le mieux à ses besoins, le cas échéant. Les options comprennent ce qui suit.

Rabais pour les conférenciers

Nous ne prévoyons pas de payer l’intégralité des frais d’inscription à la conférence et des coûts pour les conférenciers issus des fondations membres, d’autres fondations ou donateurs et du secteur philanthropique en général (y compris les organismes à but non lucratif, les pouvoirs publics, le monde universitaire, les futurs leaders et les étudiants actifs dans le secteur). Toutefois, il peut y avoir des circonstances exceptionnelles.

Les personnes qui appartiennent à l’un de ces groupes et qui sont sélectionnées comme conférenciers auront la possibilité de choisir un pourcentage de réduction pour l’inscription pouvant aller jusqu’à 30 % afin de tenir compte de leurs besoins et de leur capacité à payer. Sur la base d’un billet moyen de 1 000 $, cette réduction pourrait atteindre 300 $.

Recouvrement des coûts

Si un conférencier invité n’a pas l’intention de s’inscrire à l’ensemble de la conférence, nous envisagerons de prendre en charge les frais de déplacement et d’hébergement nécessaires pour l’animation de l’atelier qu’il dirigera.

Rétribution (honoraires)

Si un conférencier est invité à participer à la conférence et qu’il n’entre dans aucune des catégories ci-dessus, mais qu’il répond aux critères ci-après, nous lui offrirons une rétribution.

Sans emploi
Sous-employé
Travailleur contractuel
Membre d’une organisation qui pourrait profiter de recevoir des honoraires de conférencier (par exemple un petit organisme à but non lucratif)
Conférencier invité à participer qui n’appartient pas au secteur ou qui a des compétences professionnelles particulières

Dans la foulée de notre premier billet de blogue sur la conférence de 2024, Nous sommes tous un seul tambour, qui traitait de notre interconnexion, nous continuons à nous inspirer de Richard Wagamese. Dans le même livre, il explique le leadership à travers l’histoire des animaux qui cherchent à se nommer un chef.

En fin de compte, c’est Waabooz la lapine qui l’emporte, parce qu’elle prend le temps de comprendre le paysage dans lequel elle vit, aidant d’autres leaders sur son chemin. Après avoir été désignée comme chef, Waabooz refuse, car elle pense que tous ont un rôle à jouer dans notre parcours collectif.

Dans cette optique, nous pensons que chaque participant à la conférence a un rôle à jouer pour guider et soutenir les autres. Au delà de notre programmation officielle, notre objectif est de laisser une large place pour que nous puissions réseauter de manière informelle ou dirigée, collaborer et nous encourager à travailler ensemble. Nous sommes tous des leaders de la création de notre avenir.