Nouvelles de FPC Réflexions sur la philanthropie basée sur la confiance Amanda Mayer Jan 22, 2021 5 min read Nouvelles et perspectives Nouvelles de FPC Réflexions sur la philanthropie basée sur la confiance Amanda Mayer, directrice de programme et directrice des opérations, Fondation Lawson En tant que directrice de programme et directrice des opérations au sein de la Fondation Lawson, ces derniers temps, j’ai souvent en tête l’idée d’une philanthropie fondée sur la confiance. Celle-ci est sans aucun doute un sujet #tendance dans les milieux philanthropiques, mais comment peut-on définir concrètement la philanthropie basée sur la confiance? Dans le but d’approfondir ma compréhension, j’ai participé la semaine dernière au webinaire « Exploring Trust-based Philanthropy », un webinaire qui fait partie d’une série de formations coorganisées par Fondations philanthropiques Canada et Fondations communautaires du Canada. Lors de ce webinaire, des dirigeants philanthropiques de partout au Canada et aux États-Unis ont pu exposer leurs opinions. Parmi les participants, on comptait Shaady Salehi (Directrice du Trust-Based Philanthropy Project), Rudi Wallace (Gestionnaire des subventions à la Victoria Foundation), Brittney Gaspari (Vice-présidente, investissements communautaires à la Winston-Salem Community Foundation), et Corinne Korchinski-Fisher (de la Korchinski Family Foundation). Je vous présente ici quelques réflexions inspirées par ces échanges. Certes, je suis repartie avec quelques réponses, mais dans les faits cette session a suscité en moi un nombre plus important encore de questions. Questions d’autant plus cruciales que je me demande comment renforcer la philanthropie fondée sur la confiance dans le secteur, au sein de la Lawson Foundation mais aussi dans mes propres pratiques et approches personnelles. La philanthropie fondée sur la confiance implique de démanteler des systèmes Shaady Salehi a partagé avec les participants six principes de base de la philanthropie fondée sur la confiance. Elle a également exposé une définition de la philanthropie fondée sur la confiance qui exige que nous examinions les déséquilibres de pouvoir, actuels et passés, inhérents au secteur. Cette définition implique aussi que nous travaillions activement à démanteler ces déséquilibres. Cette définition souligne la complexité du défi qui nous attend et nous rappelle que bon nombre des systèmes, pratiques et approches qui régissent la philanthropie ont été établis selon des principes qui ne sont pas basés sur la confiance. Historiquement, mais c’est encore vrai aujourd’hui, ils ont causé du tort et perpétué les inégalités. Comment puis-faire mienne une approche fondée sur la confiance dans mon travail? Avant de penser à de nouvelles choses à faire, que puis-je/que pouvons-nous résolument ARRÊTER de faire? Quelles sont les voix, quels sont les points de vue et quelles sont les expertises que je vais/que nous allons privilégier? Dans quelle mesure ai-je/avons-nous été complice(s)? Être « ancien » ou « reconnu » n’est pas une excuse pour maintenir le statu quo À un autre moment durant le webinaire, Brittany Gaspari a partagé les réflexions de la Winston-Salem Community Foundation, une organisation active depuis 102 ans. Elle a évoqué les défis et les opportunités qui ont émergé avec la mise en place d’une approche basée sur la confiance dans leur action philanthropique. Ses propres mots sont qu’il faut : « s’éloigner de la mentalité du club de vieux garçons (old boys club mentality) ». Cela m’a fait penser au grand nombre de fondations canadiennes qui existent depuis très longtemps. Certaines de ces fondations sont les nôtres. Et combien d’entre nous sommes ancrés dans nos façons de faire? Sommes-nous trop routiniers, sclérosés dans nos processus, nos approches et nos façons de travailler? Que faudrait-il pour secouer les choses? Qu’avons-nous peur de perdre? Les préjugés existent. Et nous devons travailler activement à reconnaître ce fait et à y remédier Rudi Wallace a partagé quelques réflexions approfondies sur les partis pris. Tout le monde en a et il est impossible d’être impartial. Ceci est vrai tant pour les individus que pour les institutions. La solution pour y faire face est d’être activement (et constamment) conscient des préjugés et de mettre sa bonne volonté au service de l’élaboration de processus et de pratiques destinés à reconnaître leur existence et à les prendre en compte. Quels sont mes préjugés? Comment influent-ils sur mon travail, mes décisions, mes relations? Quelles sont les autres perspectives que je dois prendre en compte dans ces activités? Voici donc révélées quelques-unes des questions que je me pose et vis-à-vis desquelles je m’efforce d’agir tandis que je continue d’approfondir ma compréhension et mon engagement en faveur d’une philanthropie fondée sur la confiance. J’ai hâte de poursuivre la conversation (et la mise en œuvre d’actions!) avec mes collègues du secteur. Partager cet article Facebook Twitter LinkedIn Email
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