Blogue invités “Comment pouvons-nous vous aider ? Benoit Charlebois Juil 11, 2023 3 min read Nouvelles et perspectives Blogue invités “Comment pouvons-nous vous aider ? Réflections offertes par Narinder Dhami, présidente de la fondation Sonor Foundation et co-fondatrice et directrice générale de New Power Labs Passer d’un état d’esprit d’aide à un état d’esprit de service peut nous aider à devenir des bailleurs de fonds plus efficaces. Nous partageons tous le désir d’aider, de résoudre des problèmes. C’est au cœur de ce que nous faisons dans l’univers de l’impact social. Pourtant, dans un article de blog intitulé “Servir est différent d’aider et de solutionner“ (en anglais seulement), Rachel Naomi Remen suggère que l’état d’esprit d’aide n’est peut-être pas la meilleure façon d’aborder ce travail. L’aide est souvent fondée sur l’inégalité. Selon le Dr Remen, “l’aide est fondée sur l’inégalité”. Elle estime que nous utilisons nos forces, notre pouvoir et nos ressources pour aider à résoudre les problèmes de ceux que, consciemment ou inconsciemment, nous percevons comme étant moins capables ou ayant moins d’accès. Essentiellement, la mentalité d’aide appliquée à l’octroi de subventions et à l’investissement peut finir par perpétuer, peut-être involontairement, les déséquilibres de pouvoir et renforcer la dynamique paternaliste entre celui qui donne et celui qui reçoit. Passer à “Comment pouvons-nous vous servir ?” Servir diffère d’aider, en ce sens que cela peut être basé sur la réciprocité et nous amène à reconnaître ce que nous apportons à la relation, tout en étant conscients de nos limites. L’activiste indigène australienne Lilla Watson, travaillant avec des groupes de défense des droits des Aborigènes, a exprimé cette idée lors d’une conférence des Nations unies à Nairobi en 1985 : “Si vous êtes venus ici pour m’aider, vous perdez votre temps. Mais si vous êtes venus parce que votre libération est liée à la mienne, alors travaillons ensemble”. Le concept de service est axé sur la confiance entre égaux, en reconnaissant l’expertise que les communautés bénéficiaires détiennent sur leur propre contexte. Il ne s’agit pas de faire comme si de rien n’était : il faut laisser la place au dialogue, à l’écoute active et à la co-création de solutions qui répondent aux besoins uniques de la communauté. Mais en s’engageant de cette manière, les donateurs de capitaux établissent la confiance et favorisent des relations plus solides qui peuvent conduire à des résultats plus durables et plus significatifs. Lorsque nous adoptons une mentalité de service, nous reconnaissons que notre rôle n’est pas d’imposer des solutions, mais d’autonomiser et d’élever les communautés. Il faut pour cela s’engager à s’attaquer aux obstacles systémiques qui perpétuent les inégalités. Le rôle du subventionneur devient alors celui d’un observateur et d’un facilitateur, et les membres de la communauté s’engagent elles-mêmes à résoudre les problèmes. À quels défis avez-vous été confrontés lorsque vous avez cherché à modifier la dynamique traditionnelle du pouvoir dans vos pratiques d’octroi de subvention ? Envoyez-nous un courriel à communications@pfc.ca pour nous faire part de votre expérience. Partager cet article Facebook Twitter LinkedIn Email
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