Archives Rétrospective et projections johnnyspade Archives Lecture de 7 min 7 Déc 2016 Nouvelles et perspectives Archives Rétrospective et projections [vc_row][vc_column][vc_column_text disable_pattern= »false » el_class= »largecopy » css= ».vc_custom_1518538974141{margin-bottom: 0px !important;} »]À la fin de cette année riche en rebondissements, le moment est venu d’effectuer un retour en arrière, mais aussi de se projeter dans l’avenir, car faire l’un sans l’autre risquerait de susciter trop de déception ou trop d’espoir irrationnel![/vc_column_text][vc_column_text disable_pattern= »false » el_class= »blogcopy » css= ».vc_custom_1518538997669{margin-bottom: 0px !important;} »]Au début de 2016, je faisais entendre une note d’optimisme dans mon billet portant sur la force de la philanthropie pour favoriser la participation de la population à des conversations signifiantes concernant leurs collectivités. Je soulignais que malgré le découragement que nous pouvions éprouver à la lecture de nos fils Twitter, nous pouvions nous réjouir des moyens novateurs dont les gens disposent, grâce notamment à un soutien philanthropique, pour discuter entre eux de questions qui importent. Mais maintenant que 2016 tire à sa fin, force est d’admettre que les discussions concernant des préoccupations communes entre personnes semblables ayant des perspectives similaires ne suffisent pas. Un plus grand dialogue entre les gens ayant des points de vue très différents est nécessaire. De nombreux observateurs signalent que les résultats du vote sur le Brexit et de l’élection américaine devraient, à eux seuls, nous forcer à écouter les points de vue et les voix qui veulent se faire entendre. Par définition, les voix des personnes marginalisées, moins influentes et éloignées (comme celles des régions rurales et du Nord du Canada) sont plus difficiles à entendre. Comment peuvent-elles être intégrées plus efficacement au dialogue? Quels sont les axes d’intervention de la philanthropie dans cette discussion? Lorsqu’on se remémore les événements politiques de 2016 à l’étranger, il est possible de ressentir de la déception. Constater que la communauté philanthropique canadienne n’a pas cherché davantage à entendre les voix des plus démunis rend aussi modeste. Pensons en particulier aux voix des Autochtones, mais aussi à celles des jeunes et des Néo-Canadiens. Bien que le Canada se soit « officiellement » engagé à favoriser la diversité et l’inclusivité, le visage de la philanthropie organisée demeure encore très homogène et ne prend donc probablement pas en compte tous les points de vue. En définitive, le défi de la philanthropie canadienne est de trouver des moyens d’amener des personnes dissemblables à éprouver plus d’empathie les unes envers les autres. Sur une note plus optimiste, soulignons les signes de changement qui ont point en 2016. Un des plus importants a été la naissance d’un intérêt soutenu à l’égard de la reconnaissance et de la prise en compte des voix autochtones. La Déclaration d’action de la communauté philanthropique compte maintenant plus de 50 signataires. Nous croyons que les bailleurs de fonds philanthropiques respecteront cet engagement remarquable en cherchant à connaître et à écouter le point de vue des Autochtones sur leurs expériences. Ce n’est que le début et la route sera longue, mais c’est un point de départ important. En 2016, de nombreux Canadiens, et pas seulement des philanthropes, ont également fait preuve d’empathie et d’écoute envers les réfugiés. Ceux provenant de la Syrie ont occupé une place particulièrement importante dans le discours public, et des organisations comme Lifeline Syria, qui est soutenue par de nombreuses fondations et entreprises, continuent de les accueillir et de leur donner une voix. Le projet Sidra, dont la mise sur pied a été financée par la Fondation Inspirit et RBC, est un exemple d’initiative visant à sensibiliser les Canadiens à ce que vivent les réfugiés. Des jeunes de communautés jusqu’à maintenant sans voix ont gagné de l’influence en 2016 lorsqu’ils ont établi, avec le soutien de donateurs, des organismes qu’ils dirigent eux-mêmes. Le 4Rs Youth Movement est un excellent exemple d’organisme dirigé par des jeunes qui favorise le dialogue entre les jeunes autochtones et les jeunes non autochtones dans le but, notamment, de développer en eux l’empathie et la connaissance d’autrui qui sont essentielles à une meilleure écoute. Ce mouvement jouit de l’aide financière de trois fondations privées (J.W. McConnell, Counselling et Inspirit) et des Fondations communautaires du Canada, entre autres partenaires. Notre congrès à Vancouver a eu lieu durant la semaine précédant les élections américaines. Depuis ces élections, bien de choses se sont dites et écrites au sujet de la nécessité de mieux écouter, de tenter de comprendre d’autres points de vue et de lutter plus activement contre l’exclusion sociale. Bien que le congrès ne se soit pas déroulé sur fond de résultats électoraux, les propos de certains de nos conférenciers semblent avoir été prémonitoires. Notre conférencier plénier Khalil Shariff de la Fondation Aga Khan du Canada nous a mis en garde contre la fragilité de notre société ouverte. Les philanthropes doivent travailler à la rendre plus solide face aux tensions mondiales. Et renforcer les capacités de dialogue n’est-il pas le meilleur moyen de la solidifier? Durant son allocution plénière, Phil Buchanan du Center for Effective Philanthropy nous a indiqué que « nous sommes tous concernés ». C’est en partant de cette idée que nous réussirons à soutenir les efforts de réconciliation, à faire entendre de nouvelles voix et à lutter contre les inégalités. Nous avons aussi accueilli au congrès Kavita Ramdas, conseillère principale à la Ford Foundation, qui a présenté une perspective similaire à celle de Darren Walker, président de la Ford Foundation, qui réitérait dans un récent commentaire sa conviction qu’« écouter est le meilleur moyen pour apprendre. Lorsqu’il s’agit d’établir et d’entretenir des relations avec des individus et des organisations, comprendre leurs besoins véritables devrait être notre priorité absolue ». Je suis d’avis que nous avons obtenu de bons conseils à Vancouver pour faire face à ce que l’année 2017 nous apportera. Je conclurai ce billet en vous proposant quelques lectures de réflexion avant d’affronter les courants préoccupants de 2017. Le Center for Effective Philanthropy nous revient avec un nouveau rapport, The Future of Foundation Philanthropy: The CEO Perspective, qui présente les points de vue de dirigeants de fondations sur les préoccupations que soulève le contexte en mutation dans lequel ils œuvrent, sur les pratiques qu’ils jugent les plus prometteuses pour aider les fondations à réaliser leur plein potentiel et sur les enjeux les plus pressants qui auront une incidence sur la philanthropie des fondations au cours des prochaines années. De son côté, le Council on Foundations nous offre une nouvelle série de billets de blogue qui exposent les grandes idées qui définiront le monde en 2017. Le CoF a invité des têtes pensantes d’une douzaine de secteurs d’activités à y aller de leurs prédictions sur ce qui marquera d’importants domaines d’intérêt et qui aura une incidence sur la communauté philanthropique. En conclusion, nous devons entrevoir 2017 comme une année d’occasions de faire mieux et nous souvenir de 2016 comme une année de pas dans la bonne direction.[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row] Partager cet article Facebook Twitter LinkedIn Email
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